Articles

#Infrastructures : le Conseil d'orientation des infrastructures recommandera-t-il d'évaluer de manière pluraliste avant de décider ?

Une question serait posée au "Conseil d'orientation des infrastructures " : "quelles infrastructures de transport la France peut-elle se payer ?" C'est du moins la mission apparente de ce conseil, installé mardi 17 octobre par la Ministre des Transports à la demande du Président de la République. Un conseil formé d'élus  et d'experts (en l'espèce de seuls hauts fonctionnaires). Ceux qui rêvent d'évaluation pluraliste risquent d'en être pour leurs frais.  Théoriquement les propositions devraient - selon la Ministre - découler de l'analyse des besoins (sur quelle base ?) et (re)définir des priorités (selon quels critères ?).  On aura, c'est sûr, une sorte de classement mêlant des arguments économiques et financiers (taux de rentabilité ?), des options politiques et écologiques et des contraintes éventuelles liées aux contrats (PPP) voire aux traités.  Mais la question révèle deux choses.  La première est cette prise de cons

#Corse #Etat : Encore loupé ?

Une impression de déjà vu. Encore loupé. Nos deux présidents corses avaient pourtant mis de grands espoirs dans une négociation/concertation. Elle s’avéra semble-t-il être une gentille partie sans enjeu ni débouché politique. Un dialogue… on ne sait même pas. Ou plutôt non, ça n’en fût pas un. Tout, sans doute, n’est pas « acceptable », comme on dit,  par l’Etat français. Et c’est justement pour ça que la négociation, sur la base d’un véritable dialogue est nécessaire.  Le drame actuel vient de ce que de part et d’autre on a exprimé qu’un chemin s’ouvrait, qu’on était optimiste, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Le dépit est donc à la hauteur de l’espoir. Une sorte douche froide. Ce qui laisse peu de marge pour réchauffer des contacts devenus sans véritable objet. On a longtemps reproché aux précédents gouvernements d’ensabler les dossiers, celui-ci les douche, à coup de cryothérapie.  De tout cela comment ne pas avoir l’impression d’une permanente incompréhension. Pourquo

La Video #ViaStella de mon interview sur mon livre : La tumultueuse histoire de la desserte maritime de service public de la Corse

#Sécurité #Routière... on aurait aimé un peu plus de modernisme et un programme technologique plus ambitieux

Image
D’abord deux mots sur la sécurité routière. Le taux de morts est stabilisé Si le nombre de tués a augmenté depuis 2013, ce nombre rapporté au trafic est à peu près stable depuis. Et il a atteint son plus bas historique en 2016 et 2013 : 5,8 tués par milliard de véhicules.km ! Il était de 232 en 1953.  Il est essentiel de le rappeler.  La véritable question est aujourd’hui de savoir pourquoi les progrès ne sont plus supérieurs à ceux de la mobilité, et comment il est possible de progresser de manière significative. La stratégie annoncée par le premier ministre vise avant tout la recherche d’effets immédiats, et donc se veut toucher aux comportements, ce qui implique de nouvelles règles et une répression accrue. Au rang des nouveautés, l’une concerne la vitesse. Parler de vitesse et de sécurité routière c’est comme parler de deux choses opposées, contradictoires. La vitesse La nature même de la relation entre les deux pousse d’ailleurs à cette évidence : on a toujours intérêt à bai

#Corse #Maritime #Service_public : Bien des questions posées...

Image
Selon le schéma prévu la #Corse doit mettre en place un système original (et un peu compliqué) combinant une société d’investissement détenant les navires, et deux sociétés d’exploitation. Ces entreprises devant être d’économie mixte.  Cette double originalité découle de deux affirmations politiques : a. les navires sont payés par la collectivité, il est donc légitime que celle-ci les détienne (combien et à quel coût, ce sera la question majeure). b. l’exploitation du service public sera effectué dans le cadre de Sociétés associant d’une part la collectivité territoriale, et de l’autre le candidat  exploitant retenu au terme d’une compétition pour chaque ensemble de liaisons (Les liaisons avec les ports secondaires d’une par et les grands ports de l’autre). On se pose donc un ensemble de questions relatives tant à la conformité juridique du montage au regard des règles européennes, et de la mise en pratique concrète du dispositif organisationnel.  Sur le premier point j’ai la conv

#Rugby #Equipe de France : On peut toujours perdre des matches avec honneur, on perd plus difficilement inpunément ses valeurs fondatrices

J’aime, j’adore le rugby, ce sport si formateur, ou rien n’est possible sans les autres et le combat toujours respecteux de l’adversaire, précisément parce que c’est un sport de combat collectif joué avec un ballon.  Mais c’est aussi un jeu, qui aime autant l’évitement que l’affrontement, la lutte que l’échappée, la main que le pied, la force et la finesse.   Et si je l’aime c’est qu’il cultive et transmet des valeurs faites d’humilité, de respect et de combativité et d’intelligence.   C’est donc tout cela qui, en moi, provoque un rejet des méthodes que l’on sent à l’œuvre dans le vidage annoncé, « fuité » par voie de presse, du staff chargé de l’Equipe de France, et qui met sur la table mille fantasme de débauchage, comme autant de ballons d’essai.  On peut toujours perdre des matches avec honneur, on perd plus difficilement inpunément ses valeurs fondatrices.

Que faire de la #SNCF ?

"Que faire de la #SNCF ?" C'est sous ce titre qu'il y a un an (mille excuses je n'avais pas vu le livre avant), que Pierre Messulam   @ PierreMessulam     et François Regniault, l'un cheminot et l'autre ancien cheminot, ont écrit un petit livre sur la SNCF. ( Voir me livre sur le site de l'éditeur ) Que dire d'emblée ?  Le bouquin est agréable à lire, un tantinet guilleret, et somme toute assez cheminot. Pas cheminot à l'ancienne, mais cheminot moderniste.   On sent, comme le disent les auteurs, qu'ils "croient au train". Un vrai train de service public, convaincus qu'ils sont - comme certains de leurs ancêtres du XIXème et XXème siècles - que la spécificité du rail (son capital fixe à longue durée de vie) l'empêche à tout jamais de pouvoir payer son infrastructure. Il est vrai que le rail en devant assumer une dette astronomique et la nécessité de rénover et entretenir un réseau un peu trop délaissé supporte l'in

Le #Maritime #Corse après le 10 décembre

Image
Après la large victoire des nationalistes en Corse aux territoriales ce 10 décembre 2017, les décisions de la précédente Assemblée en ce qui concerne la desserte de service public de la Corse (dite de continuité territoriale) se trouvent donc, de fait, confirmées.  On se dirige donc vers la mise en place d’un tout nouveau système en 2019. Celui-ci reposera donc sur une société d’économie mixte d’investissement possédant une partie des navires (veut-on aller plus loin ?) et de deux sociétés d’économie mixte exploitation, l’une dédiée aux ports secondaires, l’autre aux ports principaux.  Bien entendu le principe de ce montage implique de pouvoir sélectionner des actionnaires pour participer aux deux sociétés d’exploitation, donc  d'avoir des  candidats. Tout ceci ne préjuge en rien des stratégies possibles des compagnies actuelles par rapport aux navires (vente ?), mais aussi et surtout des stratégies globales des acteurs maritimes, présents ou non sur le marché corse, par rap

#Panne ferroviaire de Montparnasse : où com' et confusion n'expliquent rien

Je m’interroge. Entre les injonctions dénonçant l’intolérable et sommant le Pdg de Sncf réseau de s’expliquer devant la Ministre, et les articles de presse reliant la dette ferroviaire aux hésitations stratégiques de l’Etat et de l’entreprise, j’ai du mal à perçevoir une approche sereine de ce qui s’est passé le week-en dernier à Montparnasse.    Un bug cacherait-il tout cela ? Nécessirait-il une communication affirmant une autorité illusoire ? A vrai dire je ne crois pas. Ce qui est advenu est un simple bug dans un programme manifestement mal testé, prenant place dans un vaste « programme de développement et déploiement de MISTRAL NG », le futur outil de Commande Centralisée du Réseau/CCR. A qui la faute ? Au sous-traitant, Atos, titulaire d’un marché d'une durée de 12 ans consistant « à regrouper la commande/contrôle des installations de signalisation (actuellement gérée par 1.500 postes d'aiguillage), et la régulation des circulations (actuellement 2

# Corse :Mirages de la continuité territoriale depuis deux siècles

Image
Ca y est. Mon livre est sorti : LA TUMULTUEUSE HISTOIRE DE LA DESSERTE #MARITIME DE SERVICE PUBLIC DE LA #CORSE" Mirages de la continuité territoriale depuis deux siècles Cliquer ici pour voir le livre Tumultueuse. C’est du moins l’image que l’on peut avoir de la desserte de service public de la Corse.   Qu’il s’agisse du service postal, puis du service public d’intérêt général, puis enfin de la continuité territoriale. Un tumulte qui est fait de faillites, trois avec Morelli, la Nantaise et la SNCM, des crises de la marine nationale et des contrecoups des guerres. Un tumulte alimenté par quelques naufrages célèbres, parfois dramatiques et souvent symboliques. Mais un tumulte aussi qui est fait de tergiversations et d’incapacités de s’entendre. Un tumulte enfin, tant les problématiques insulaires et et celles de l’Etat central sont non seulement différentes mais parfois antinomiques. Et pourtant tout change. Des petits voiliers, aux temps de parcours aléatoires, emport

#COP23 ET POLITIQUE INTERIEURE DES #TRANSPORTS : FAIRE ENFIN LE LIEN ENTRE LES OBJECTIFS ET LES PROGRAMMES

Image
La réunion de la COP 23 est l’occasion de nous rappeler que « nous sommes loin du compte » en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique. La grande question qui se pose, s’agissant du secteur des transports, est de savoir si les politiques publiques sont de nature à engendrer cette transition écologique tant souhaitée. Pour l’instant le gouvernement s’est donné des objectifs concernant plus directement la pollution aux particules fines que la réduction des émissions de CO2. Les collectivités locales de leur côté tentent de lutter – plus ou moins intelligemment – contre l’usage immodéré de l’automobile en ville et la présence de poids lourds. C’est au second degré que les politiques sont raccrochées aux objectifs mondiaux face au réchauffement climatique. Les projets concernant la voie d’eau ou le rail, et plus généralement le transort collectif sont désignés comme répondant par essence aux objectifs écologiques. Pour autant on cherche le programme qui serait de natu