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#Rapport Spinetta sur le #rail : rupture certes mais pour quoi faire ? Mystère

Le rapport Spinetta est donc remis. Certains ont déjà souligné quelques "ruptures" majeures. On doit donc réformer la gouvernance, ne plus appliquer le "statut" aux nouveaux embauchés, recentrer le rail sur son "domaine de pertinence", etc.. A vrai dire ce rapport est comme beaucoup d'autres. Réalisé "à l'écoute" de la haute technocratie, et presque rien qu'elle, elle ne porte pas de véritable révolution, mais essentiellement des constats connus (dette explosive et déséquilibre d'exploitation récurrent), et des diagnostics traditionnels. En fait d'innovation il n'y en a point, sauf à confirmer qu'il faut dépenser plus pour le réseau, maintenir les péages, et ne plus alimenter de dette non soutenable.  Ainsi sacrifie-t-on plus à une sorte d'idéologie dominante faisant consensus dans la haute fonction publique, qu'à la réflexion stratégique. On est loin de ce point de vue du "Master Plan sur le fret ferro...

#Transports : Information et concertation, on a fait table rase ?

Les temps changent L'éclairage des politiques demande des études, des analyses, une réactivité forte et des instances de concertation... tout  cela a disparu. La production publique d’analyses, d’études et synthèses   a profondément  changé  dans le secteur des transports  en une vingtaine d’années, peut-être trente. Si jadis, à l’époque de l’Observatoire Economique et Statistique des Transports, on pouvait concevoir de mettre à disposition de tous des analyses, réflexions et problématiques qui ne se concentraient pas essentiellement sur l’analyse des statistiques publiques, si on pouvait lancer des études sur la stratégie et le contour des grands groupes de transport, si on tentait d’éclairer régulièrement l’actualité pour le monde des transports, si on pouvait s’honorer de répondre aux sollicitations des patrons comme des syndicats de salariés, tout ceci semble désormais bien lointain.   Parler, objectiver des débats – comme nous l’avions ...

#Infrastructures : le Conseil d'orientation des infrastructures recommandera-t-il d'évaluer de manière pluraliste avant de décider ?

Une question serait posée au "Conseil d'orientation des infrastructures " : "quelles infrastructures de transport la France peut-elle se payer ?" C'est du moins la mission apparente de ce conseil, installé mardi 17 octobre par la Ministre des Transports à la demande du Président de la République. Un conseil formé d'élus  et d'experts (en l'espèce de seuls hauts fonctionnaires). Ceux qui rêvent d'évaluation pluraliste risquent d'en être pour leurs frais.  Théoriquement les propositions devraient - selon la Ministre - découler de l'analyse des besoins (sur quelle base ?) et (re)définir des priorités (selon quels critères ?).  On aura, c'est sûr, une sorte de classement mêlant des arguments économiques et financiers (taux de rentabilité ?), des options politiques et écologiques et des contraintes éventuelles liées aux contrats (PPP) voire aux traités.  Mais la question révèle deux choses.  La première est cette prise de cons...

#Corse #Etat : Encore loupé ?

Une impression de déjà vu. Encore loupé. Nos deux présidents corses avaient pourtant mis de grands espoirs dans une négociation/concertation. Elle s’avéra semble-t-il être une gentille partie sans enjeu ni débouché politique. Un dialogue… on ne sait même pas. Ou plutôt non, ça n’en fût pas un. Tout, sans doute, n’est pas « acceptable », comme on dit,  par l’Etat français. Et c’est justement pour ça que la négociation, sur la base d’un véritable dialogue est nécessaire.  Le drame actuel vient de ce que de part et d’autre on a exprimé qu’un chemin s’ouvrait, qu’on était optimiste, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Le dépit est donc à la hauteur de l’espoir. Une sorte douche froide. Ce qui laisse peu de marge pour réchauffer des contacts devenus sans véritable objet. On a longtemps reproché aux précédents gouvernements d’ensabler les dossiers, celui-ci les douche, à coup de cryothérapie.  De tout cela comment ne pas avoir l’impression d’une permanente incompréhension. Pourquo...

La Video #ViaStella de mon interview sur mon livre : La tumultueuse histoire de la desserte maritime de service public de la Corse

#Sécurité #Routière... on aurait aimé un peu plus de modernisme et un programme technologique plus ambitieux

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D’abord deux mots sur la sécurité routière. Le taux de morts est stabilisé Si le nombre de tués a augmenté depuis 2013, ce nombre rapporté au trafic est à peu près stable depuis. Et il a atteint son plus bas historique en 2016 et 2013 : 5,8 tués par milliard de véhicules.km ! Il était de 232 en 1953.  Il est essentiel de le rappeler.  La véritable question est aujourd’hui de savoir pourquoi les progrès ne sont plus supérieurs à ceux de la mobilité, et comment il est possible de progresser de manière significative. La stratégie annoncée par le premier ministre vise avant tout la recherche d’effets immédiats, et donc se veut toucher aux comportements, ce qui implique de nouvelles règles et une répression accrue. Au rang des nouveautés, l’une concerne la vitesse. Parler de vitesse et de sécurité routière c’est comme parler de deux choses opposées, contradictoires. La vitesse La nature même de la relation entre les deux pousse d’ailleurs à cette évidence : on a toujours intérêt à bai...

#Corse #Maritime #Service_public : Bien des questions posées...

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Selon le schéma prévu la #Corse doit mettre en place un système original (et un peu compliqué) combinant une société d’investissement détenant les navires, et deux sociétés d’exploitation. Ces entreprises devant être d’économie mixte.  Cette double originalité découle de deux affirmations politiques : a. les navires sont payés par la collectivité, il est donc légitime que celle-ci les détienne (combien et à quel coût, ce sera la question majeure). b. l’exploitation du service public sera effectué dans le cadre de Sociétés associant d’une part la collectivité territoriale, et de l’autre le candidat  exploitant retenu au terme d’une compétition pour chaque ensemble de liaisons (Les liaisons avec les ports secondaires d’une par et les grands ports de l’autre). On se pose donc un ensemble de questions relatives tant à la conformité juridique du montage au regard des règles européennes, et de la mise en pratique concrète du dispositif organisationnel.  Sur le premier point j’ai la conv...

#Rugby #Equipe de France : On peut toujours perdre des matches avec honneur, on perd plus difficilement inpunément ses valeurs fondatrices

J’aime, j’adore le rugby, ce sport si formateur, ou rien n’est possible sans les autres et le combat toujours respecteux de l’adversaire, précisément parce que c’est un sport de combat collectif joué avec un ballon.  Mais c’est aussi un jeu, qui aime autant l’évitement que l’affrontement, la lutte que l’échappée, la main que le pied, la force et la finesse.   Et si je l’aime c’est qu’il cultive et transmet des valeurs faites d’humilité, de respect et de combativité et d’intelligence.   C’est donc tout cela qui, en moi, provoque un rejet des méthodes que l’on sent à l’œuvre dans le vidage annoncé, « fuité » par voie de presse, du staff chargé de l’Equipe de France, et qui met sur la table mille fantasme de débauchage, comme autant de ballons d’essai.  On peut toujours perdre des matches avec honneur, on perd plus difficilement inpunément ses valeurs fondatrices.

Que faire de la #SNCF ?

"Que faire de la #SNCF ?" C'est sous ce titre qu'il y a un an (mille excuses je n'avais pas vu le livre avant), que Pierre Messulam   @ PierreMessulam     et François Regniault, l'un cheminot et l'autre ancien cheminot, ont écrit un petit livre sur la SNCF. ( Voir me livre sur le site de l'éditeur ) Que dire d'emblée ?  Le bouquin est agréable à lire, un tantinet guilleret, et somme toute assez cheminot. Pas cheminot à l'ancienne, mais cheminot moderniste.   On sent, comme le disent les auteurs, qu'ils "croient au train". Un vrai train de service public, convaincus qu'ils sont - comme certains de leurs ancêtres du XIXème et XXème siècles - que la spécificité du rail (son capital fixe à longue durée de vie) l'empêche à tout jamais de pouvoir payer son infrastructure. Il est vrai que le rail en devant assumer une dette astronomique et la nécessité de rénover et entretenir un réseau un peu trop délaissé supporte l'in...

Le #Maritime #Corse après le 10 décembre

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Après la large victoire des nationalistes en Corse aux territoriales ce 10 décembre 2017, les décisions de la précédente Assemblée en ce qui concerne la desserte de service public de la Corse (dite de continuité territoriale) se trouvent donc, de fait, confirmées.  On se dirige donc vers la mise en place d’un tout nouveau système en 2019. Celui-ci reposera donc sur une société d’économie mixte d’investissement possédant une partie des navires (veut-on aller plus loin ?) et de deux sociétés d’économie mixte exploitation, l’une dédiée aux ports secondaires, l’autre aux ports principaux.  Bien entendu le principe de ce montage implique de pouvoir sélectionner des actionnaires pour participer aux deux sociétés d’exploitation, donc  d'avoir des  candidats. Tout ceci ne préjuge en rien des stratégies possibles des compagnies actuelles par rapport aux navires (vente ?), mais aussi et surtout des stratégies globales des acteurs maritimes, présents ou non sur le marché...

#Panne ferroviaire de Montparnasse : où com' et confusion n'expliquent rien

Je m’interroge. Entre les injonctions dénonçant l’intolérable et sommant le Pdg de Sncf réseau de s’expliquer devant la Ministre, et les articles de presse reliant la dette ferroviaire aux hésitations stratégiques de l’Etat et de l’entreprise, j’ai du mal à perçevoir une approche sereine de ce qui s’est passé le week-en dernier à Montparnasse.    Un bug cacherait-il tout cela ? Nécessirait-il une communication affirmant une autorité illusoire ? A vrai dire je ne crois pas. Ce qui est advenu est un simple bug dans un programme manifestement mal testé, prenant place dans un vaste « programme de développement et déploiement de MISTRAL NG », le futur outil de Commande Centralisée du Réseau/CCR. A qui la faute ? Au sous-traitant, Atos, titulaire d’un marché d'une durée de 12 ans consistant « à regrouper la commande/contrôle des installations de signalisation (actuellement gérée par 1.500 postes d'aiguillage), et la régulation d...