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Continuité territoriale maritime Subir ou maitriser ?

  Continuité territoriale maritime Subir ou maitriser ? La question maritime, ou plus exactement celle de la Continuité territoriale, empoisonne depuis maintenant de longues années les rapports entre l’Etat, puis la Corse et la justice, européenne et administrative, en charge de faire respecter le droit de la concurrence et des aides d’Etat. On n’a pas encore eu un vrai débat sur la continuité territoriale Quand j’ai écrit en 2017 mon livre sur «  La tumultueuse histoire de la desserte maritime de service public de la Corse  » (L’Harmattan, 2017), je concluais  : «  En effet, d’ici 2019, si d’autres évènements ne viennent pas modifier à nouveau le cours du feuilleton maritime de la desserte de la Corse, il faudra bien trouver le moyen de laisser les opérateurs candidats faire la preuve de leurs capacités à répondre aux besoins énoncés, et à la collectivité d’ouvrir véritablement le débat sur les conditions de desserte . Or c’est ce débat technico-économique autant que pol

La #Corse, la #DSP #Maritime, l’Autorité de #Concurrence et les politiques.

  La Corse, la Dsp Maritime, l’Autorité de Concurrence et les politiques.   Ainsi donc la nouvelle (courte) DSP Maritime a été votée à une large majorité, sans autre opposition que des non-participations polies. Formellement ce vote apparait explicitement comme l’affirmation d’une croyance – contre l’Autorité de Concurrence et la Commission Européenne – en la nécessité d’un service public de voyageurs (sous DSP). En ce sens il confirme une fois encore son opposition à l’analyse de la Corsica Ferries, qui aux dires de l’exécutif « ne s’est pas positionnée pour remporter le marché, mais pour imposer sa vision du service public ». Il est clair que cette Compagnie parie ici sur le caractère illicite du cahier des charges. Le vote concourt donc ainsi à un objectif essentiel, celui de la défense de la pérennité des compétences corses telles que la collectivité les conçoit et celle du service public tel qu’il est défini par l’exécutif corse. Au passage, les prises de parole  critiquan

Projet de loi #climat et #transports de fret entre #inutile et #stupide ?

 Voilà des années que je peste contre les politiques de transport, mélange d’annonces sans effet concret et d’affirmation de principes contre productifs.  Eh bien, je pesterai donc une fois de plus avec le projet de loi sur le climat. Mais je ne m’y fais pas.   L’objectif étant de lutter contre le dérèglement climatique et les émissions de CO2, le gouvernement a donc, à nouveau, plongé sa main dans la boîte à idées fiscales, en proposant la suppression du gazole professionnel et en offrant aux collectivités territoriales la départementalisation ou la régionalisation d’une Ecotaxe.   Pourquoi donc ?  Parce qu’une taxe est un coût pour les entreprises, censée être incitative, et une ressource dont on aura tout loisir de s’intéresser à la destination.  Sur le premier point, on a plus qu’un doute, mais la certitude que ça ne sert pas à grand chose. Sans offre alternative  en quantité, en qualité et en coût - que l’on cherche désespérément  - la taxation produira le même effet qu’en Allemag

#ADLC Avis de l’Autorité de la Concurrence sur la #Corse (#maritime, #carburants, #déchets, #distribution)

  L’autorité de la concurrence vient de rendre son rapport 10A11 « relatif au niveau de concentration des marchés en Corse et son impact sur la concurrence locale », un rapport fortement attendu dans l’île.  Ayant eu à travailler sur 3    (Maritime, Carburants, Distribution)  des 4 sujets traités, il ne semble utile de livrer mon analyse de cet avis.  La perception globale  1. En premier lieu, cet avis - même s’il ne révolutionne pas la connaissance de la « concurrence locale » - a le mérite d’exister, et d’émaner d’une autorité indépendante de marché. Pourquoi ?  Essentiellement parce qu’il acte trois éléments majeurs à la compréhension de l’économie insulaire           - il compile de manière assez large les faits et chiffres ;           - il livre une analyse juridique et concurrentielle des réalités de marché, et reprend l’essentiel des données socio-économiques disponibles ;           - enfin il acte les positions et analyses des principaux acteurs du marché. Tout ceci n’est pas e

#Covid19 Données Chiffres Questions.. où est la stratégie ?

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#Corse #DSP_Maritime : Nouveau contre-temps, nouveau tumulte ?

  Etonnement ?   Non,  je ne suis pas étonné de l’évolution du « dossier » DSP et Semop. Ou plus exactement il me semblait clair qu’on allait rencontrer de réels obstacles, sans en connaître précisément l’échéance. On ne va d’ailleurs pas s’étonner, après tant de recours et de procédures concernant les DSP Maritimes Corses, que la Commission prenne les devants. A la limite elle cherche à endiguer le flot de contentieux, d’appels, et de recours qui caractérise les DSP Maritimes corses.  Je fais partie de ceux qui, régulièrement, mettent en garde, modestement. Mettons de côté les questions relatives à l’attribution même des DSP dans le passé. Mais, sur le strict plan de la  définition du besoin de service public , de son évaluation et de son contour précis en termes de cahier des charges, il n’est pas difficile de deviner les critiques des observateurs, des concurrents, ou des spécialistes, et à tout le moins d’imaginer que des points majeurs devraient être discutés. La Commission les re

#COVID19 #Données #Statistiques.. exploration

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Le loto #ferroviaire A quoi sert le « plan de soutien » ?

Le gouvernement a décidé de mettre en place  un «  plan de soutien au secteur ferroviaire  ».  Après un rappel consistant à dire qu’on de peut et ne doit pas tout attendre de l’évolution des technologies routières pour atteindre la neutralité carbone en 2050, le projet gouvernemental nous indique son objectif : «  améliorer la qualité de réseau pour augmenter l’offre de trains  ».  Soit. On avait compris que le réseau n’était pas au top ces temps-ci.  On aurait aimé à ce stade, et au moins sommairement qu’on nous explique comment, et qu’on en chiffre les enjeux. Mais passons.  Alors de quoi s’agit-il ?  - D’abord nous dit-on régénérer et moderniser le réseau, en « tenant compte de l’évolution des techniques ». Tenir compte...  ! l’inverse eut été coupable, et on croyait tous que c’était acquis. Mais bon. Faute avouée... - Réinvestir aux côtés des régions..., dans les lignes de desserte fine (territoires moins denses...). On peut être surpris que sur ce terrain, rien ne soit dit sur

#Fret #Ferroviaire : Ni première pierre ni grand soir en vue ?

Fret Ferroviaire : Ni première pierre  ni  grand soir en vue ? Inspiré par 4F et la SNCF, le premier étage du plan pour le développement du fret ferroviaire a été dévoilé par le Premier Ministre sur le terminal de Valenton.  (Symbole du combiné traditionnel, hélas en souffrance en France, ce terminal a vu le jour il y a bien longtemps grâce au soutien de l’Etat dans le cadre du 9ème Plan.) En quoi consiste donc ce premier volet : la suspension des péages ferroviaires (2020), puis leur diminution de moitié d’une part, et de l’autre la poursuite (l’intensification) de la création de lignes d’autoroutes ferroviaires (dans le cadre d’appel d’offres, c’est à dire, évidemment avec un soutien financier de l’Etat).  Les péages :  erreur économique et juridique ? Prenons d’abord la question des péages. Ceux-ci en 2018 représentaient en moyenne 2 € environ par train.km, ce qui représente grosso-modo 11 % des recettes de trafic des opérateurs, par ailleurs modérées à 1,1 millards d’€/an s

La relance du fret ferroviaire : Il est temps, mais ne nous trompons pas de méthode

La relance du fret ferroviaire Il est temps, mais ne nous trompons pas de méthode Soyons très clairs. Oui, je crois encore, mais pour peu de temps, à la possibilité de développer le fret ferroviaire.  Cela fait plus de 45 années que j’ai cette croyance, mais elle s’effiloche gentiment au cours des années. Trop de plans inutiles ou catastrophiques  qui devaient faire renaitre le fret ferroviaire de son marasme puis de sa chute inexorable ont aboutit au pire des résultats : le néant. Réformes législatives, projets ou annonces pompeuses, plans internes à la SNCF, n’ont pas réussi à produire autre chose que du ressentiment. Bref, Flop ! Or on continue. Après J.C. Gayssot et ses 100 milliards de tonnes.km (annonce de 2001), N. Sarkozy (2007) et son objectif assigné à J.L. Borloo d’augmenter d’un quart la part de marché du rail, on aura le Plan de K. Delli, et sa version francisée. Doit-on y croire cette fois-ci ?  J’ai, hélas, toutes les raisons de répondre non. Non, parce que si les re

Du bilan au devenir : De la santé aux transports, s’il faut reconstruire, c’est l’approche d’évaluation et de programmation, se redonner les moyens d’une intelligence collective.

Du bilan au devenir  : De la santé aux transports, s’il faut reconstruire, c’est l’approche d’évaluation et de programmation, se redonner les moyens d’une intelligence collective.  Voir le texte

#Covid19 lectures attristantes

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Troisième épisode de mes compte-rendus de lecture.  Au fur et à mesure de la crise du Covid19, je me suis pris d’une sorte de passion de lecture d’un type d’articles qui m’étaient inconnus : les articles publiés dans les revues scientifiques de médecine.  Honnêtement, il faut non seulement une grosse dose de curiosité, et la volonté acharnée de comprendre pour plonger dans ces articles indigestes. Non que les revues économiques soient toujours plus sexy (encore qu’ils parlent un langage qui m’est plus familier), mais avouons que le côté mécanique des publications, le plan strictement identique d’un article à l’autre, l’absence d’analyse critique des données produites, rendrait le moindre sociologue fort dépité.  Reste que cette lecture m’a fait découvrir de drôles de chose. • La première, la plus grave sans doute, la recherche « aveugle » de tests statistiques démonstratifs, sans questionnement véritable des données et de leurs biais.  Avec ce summum indubitable, l’étude publiée pa

Le brouhaha scientifique : La science, la médecine et nous.

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J’avais exprimé mon étonnement devant la violence des attaques contre le Professeur Raoult, et l’obstination de certains à opposer ce qu’ils appellent la science, aux vertus de l’observation et du soin.   En clair ce que nous disent certains médecins, c’est que face à un péril nouveau, il faut observer, tenter de comprendre et soigner au mieux, c’est à dire rétro-agir en fonction de ce qu’on observe et apprend (de sa pratique et de celle des autres).   A l’opposé, certains  chercheurs nous vantent les mérites des tests dits randomisés permettant de comparer l’effet d’un traitement, à... pas grand chose parce qu’il n’existe pas de traitement connu.  A partir de là, on oppose au « ça marche » des médecins, au « c’est pas prouvé » des prétendus chercheurs.  C’est un peu si, en économie, on avait dit au gouvernements : « Ah ! Non ! Vous ne pouvez tenter d’endiguer la crise (de forme nouvelle et inconnue) sans avoir testé votre politique contre un placebo fait de bonnes paroles, su

#Covid19, Articles et arguments « scientifiques ». Surprise, surprise

Je suis extrêmement surpris par la violence et les termes utilisés pour décrédibiliser le Professeur Raoult et les travaux de l’IHU de Marseille. Le profane que je suis regarde tout cela avec étonnement et s’interroge tout à la fois sur l’état du débat scientifique, et sur ses méthodes. Or nous ne sommes pas incapables de comprendre la nature même des travaux publiés et mis en avant dans un débat qui n’a plus grand chose de scientifique ni d’apaisé. En y regardant de plus près on s’interroge alors d’autant plus sur le radicalisme des propos de la presse, mais surtout de gens qu’on présente comme des scientifiques.  De la violence ! La critique se veut sévère, puisqu’on l’accuse de ne pas respecter les règles scientifiques, qu’on considère le traitement à base d’hydroxychloroquine (HCQ) comme « compassionnel » ( https://www.numerama.com/sciences/614708-chloroquine-les-graves-erreurs-scientifiques-de-la-methode-raoult.html ), tout en présentant l’étude Discovery comme