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Corse, carburants, toujours dans le brouillard ?

  Corse, carburants, toujours dans le brouillard ?    La question des carburants est revenue au premier plan, au détour de la présentation d’un rapport de l’exécutif devant l’Assemblée de Corse (rapport 2012/O1/164). Une question revenue sur le devant de la scène avec la crise des gilets jaunes, après un demi-sommeil de 7 ou 8 ans.    Un hors d’œuvre un peu fade    Les raisons en sont simples et connues désormais de tous. Les carburants sont chers en Corse… singulièrement par rapport aux Bouches du Rhône, et l’écart semblait bien se creuser. Alors on a cherché. Un mélange de « pourquoi » et de concours Lépine pour trouver une solution.  On attendait donc avec impatience ou à tout le moins intérêt le rapport de l’exécutif, consécutif à celui de l’Autorité de Concurrence, qui, hélas, n’a pas épuisé le sujet tout en faisant des constats forts. Mais voilà, comme on n’a pas eu de révélations sur le  pourquoi , les solutions devront attendre… qu’on approfondisse, ce qu’on ne semble pouvoir f

La réforme de l’Etat… dans la lignée de Giscard ?

  La réforme de l’Etat… dans la lignée de Giscard ? Les réformes prennent souvent un sens quand on les observe dans la durée… après la communication, la pratique.  Les lignes d’action des gouvernements Macron - et je mets de côté les erreurs, les maladresses, ou les décisions provoquées par des évènements extérieurs - me semble s’emboiter parfaitement dans une logique, celle qui fût celle de la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Et je ne fais pas référence ici aux discours, encore que certaines similitudes existent, mais aux faits.A quelques faits intéressant la gestion publique.  Le flou de la réforme  Entre la suppression/réforme de l’ENA et celle de la haute fonction publique, avec une volonté affirmée de singer des critères de gestion et d’évaluation du privé, il semble bien que va s’approfondir une évolution très sensible de l’administration française.   Bien entendu, en l’absence de clarté des objectifs réels et de critique de l’appareil d’Etat et des pratiques des go

La confiscation de la décision : La fin des choix publics

La confiscation de la décision La fin des choix publics  Le petit texte qui suit me semble avoir une portée générale. Pour autant, mon expérience du monde des transports m’a conduit à y puiser mes exemples et mes constatations. Alors sans généraliser, je suggère. Décider de manière rationnelle est sans doute un objectif ambitieux, et quasi irréaliste.  Faire preuve de raison, et singulièrement en face de grands,  voire de méga-projets, comme les intitule la Cour des Comptes Européenne,  devrait être une ardente obligation.  Faire des choix en se basant sur un mélange d’intelligence, de connaissances accumulées, d’expériences ou d’expertise, n’est cependant pas aisé.  Il faut en effet échapper à tout ce qui menace la décision publique de confiscation . A savoir les préjugés, les slogans, des pulsions, ou pire, la manipulation des lobbies, voire la corruption. Or ces obstacles sont bien vivants et actifs. Préjugés, manipulation, déficience  Les préjugés, comme les slogans reco

Continuité territoriale maritime Subir ou maitriser ?

  Continuité territoriale maritime Subir ou maitriser ? La question maritime, ou plus exactement celle de la Continuité territoriale, empoisonne depuis maintenant de longues années les rapports entre l’Etat, puis la Corse et la justice, européenne et administrative, en charge de faire respecter le droit de la concurrence et des aides d’Etat. On n’a pas encore eu un vrai débat sur la continuité territoriale Quand j’ai écrit en 2017 mon livre sur «  La tumultueuse histoire de la desserte maritime de service public de la Corse  » (L’Harmattan, 2017), je concluais  : «  En effet, d’ici 2019, si d’autres évènements ne viennent pas modifier à nouveau le cours du feuilleton maritime de la desserte de la Corse, il faudra bien trouver le moyen de laisser les opérateurs candidats faire la preuve de leurs capacités à répondre aux besoins énoncés, et à la collectivité d’ouvrir véritablement le débat sur les conditions de desserte . Or c’est ce débat technico-économique autant que pol

La #Corse, la #DSP #Maritime, l’Autorité de #Concurrence et les politiques.

  La Corse, la Dsp Maritime, l’Autorité de Concurrence et les politiques.   Ainsi donc la nouvelle (courte) DSP Maritime a été votée à une large majorité, sans autre opposition que des non-participations polies. Formellement ce vote apparait explicitement comme l’affirmation d’une croyance – contre l’Autorité de Concurrence et la Commission Européenne – en la nécessité d’un service public de voyageurs (sous DSP). En ce sens il confirme une fois encore son opposition à l’analyse de la Corsica Ferries, qui aux dires de l’exécutif « ne s’est pas positionnée pour remporter le marché, mais pour imposer sa vision du service public ». Il est clair que cette Compagnie parie ici sur le caractère illicite du cahier des charges. Le vote concourt donc ainsi à un objectif essentiel, celui de la défense de la pérennité des compétences corses telles que la collectivité les conçoit et celle du service public tel qu’il est défini par l’exécutif corse. Au passage, les prises de parole  critiquan

Projet de loi #climat et #transports de fret entre #inutile et #stupide ?

 Voilà des années que je peste contre les politiques de transport, mélange d’annonces sans effet concret et d’affirmation de principes contre productifs.  Eh bien, je pesterai donc une fois de plus avec le projet de loi sur le climat. Mais je ne m’y fais pas.   L’objectif étant de lutter contre le dérèglement climatique et les émissions de CO2, le gouvernement a donc, à nouveau, plongé sa main dans la boîte à idées fiscales, en proposant la suppression du gazole professionnel et en offrant aux collectivités territoriales la départementalisation ou la régionalisation d’une Ecotaxe.   Pourquoi donc ?  Parce qu’une taxe est un coût pour les entreprises, censée être incitative, et une ressource dont on aura tout loisir de s’intéresser à la destination.  Sur le premier point, on a plus qu’un doute, mais la certitude que ça ne sert pas à grand chose. Sans offre alternative  en quantité, en qualité et en coût - que l’on cherche désespérément  - la taxation produira le même effet qu’en Allemag

#ADLC Avis de l’Autorité de la Concurrence sur la #Corse (#maritime, #carburants, #déchets, #distribution)

  L’autorité de la concurrence vient de rendre son rapport 10A11 « relatif au niveau de concentration des marchés en Corse et son impact sur la concurrence locale », un rapport fortement attendu dans l’île.  Ayant eu à travailler sur 3    (Maritime, Carburants, Distribution)  des 4 sujets traités, il ne semble utile de livrer mon analyse de cet avis.  La perception globale  1. En premier lieu, cet avis - même s’il ne révolutionne pas la connaissance de la « concurrence locale » - a le mérite d’exister, et d’émaner d’une autorité indépendante de marché. Pourquoi ?  Essentiellement parce qu’il acte trois éléments majeurs à la compréhension de l’économie insulaire           - il compile de manière assez large les faits et chiffres ;           - il livre une analyse juridique et concurrentielle des réalités de marché, et reprend l’essentiel des données socio-économiques disponibles ;           - enfin il acte les positions et analyses des principaux acteurs du marché. Tout ceci n’est pas e

#Covid19 Données Chiffres Questions.. où est la stratégie ?

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#Corse #DSP_Maritime : Nouveau contre-temps, nouveau tumulte ?

  Etonnement ?   Non,  je ne suis pas étonné de l’évolution du « dossier » DSP et Semop. Ou plus exactement il me semblait clair qu’on allait rencontrer de réels obstacles, sans en connaître précisément l’échéance. On ne va d’ailleurs pas s’étonner, après tant de recours et de procédures concernant les DSP Maritimes Corses, que la Commission prenne les devants. A la limite elle cherche à endiguer le flot de contentieux, d’appels, et de recours qui caractérise les DSP Maritimes corses.  Je fais partie de ceux qui, régulièrement, mettent en garde, modestement. Mettons de côté les questions relatives à l’attribution même des DSP dans le passé. Mais, sur le strict plan de la  définition du besoin de service public , de son évaluation et de son contour précis en termes de cahier des charges, il n’est pas difficile de deviner les critiques des observateurs, des concurrents, ou des spécialistes, et à tout le moins d’imaginer que des points majeurs devraient être discutés. La Commission les re

#COVID19 #Données #Statistiques.. exploration

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Le loto #ferroviaire A quoi sert le « plan de soutien » ?

Le gouvernement a décidé de mettre en place  un «  plan de soutien au secteur ferroviaire  ».  Après un rappel consistant à dire qu’on de peut et ne doit pas tout attendre de l’évolution des technologies routières pour atteindre la neutralité carbone en 2050, le projet gouvernemental nous indique son objectif : «  améliorer la qualité de réseau pour augmenter l’offre de trains  ».  Soit. On avait compris que le réseau n’était pas au top ces temps-ci.  On aurait aimé à ce stade, et au moins sommairement qu’on nous explique comment, et qu’on en chiffre les enjeux. Mais passons.  Alors de quoi s’agit-il ?  - D’abord nous dit-on régénérer et moderniser le réseau, en « tenant compte de l’évolution des techniques ». Tenir compte...  ! l’inverse eut été coupable, et on croyait tous que c’était acquis. Mais bon. Faute avouée... - Réinvestir aux côtés des régions..., dans les lignes de desserte fine (territoires moins denses...). On peut être surpris que sur ce terrain, rien ne soit dit sur