Infos Transport (Patrice Salini)

La position du STC à l'issue de la grève de la SNCM est en ligne sur  corsicainfurmazione.org Voir aussi  Page de soutien Facebook au STC

La question des pertes de trafic dues à une grève est plus complexe qu'on pourrait le penser. J'ai pu me livrer à plusieurs analyses sur le sujet, dans le passé, à propos de grèves de la SNCF ou de grèves du transport routier de fret.  Une grève se traduit par l'interruption - totale ou partielle - d'un service.  Statistiquement elle entraîne une baisse de l'activité exprimée en passagers, en tonnes, en passagers.km ou voyageurs.km, tonnes.km ou toute autre unité de mesure courante.  Nous disposons donc d'un chiffre pour une période de temps donnée, correspondant à la période retenue pour la publication des données. Par exemple le mois. Une grève à cheval sur Juin et Juillet se traduira donc par une baisse éventuelle de l'activité sur ces deux mois.  Idéalement on pourrait analyser cette activité au jour le jour mais seuls les producteurs de statistiques, en amont en disposent, et il est rare qu'ils publient ces données. A tout le moins espérons q

Un interview de Guillaume Guidoni sur les "dégâts de la grève de la SNCM" a été publié par Corse-Matin.  Voir l'interview   L'économiste indique naturellement qu'il faudra attendre  pour évaluer de manière plus précise l'impact réel de la la grève.  " Entre septembre et octobre, on en aura une idée plus précise." Mais il précise :  "Quoi qu'il en soit, cela dépassera les deux semaines de blocage, avec une diffusion du choc négatif et une amplification de ce dernier." Sur le chiffrage il ajoute : " Quinze ou vingt millions d'euros, c'est le chiffre avancé dernièrement. Après, dire avec exactitude combien ce conflit va coûter à la Corse, c'est moins évident. Si l'on prend comme curseur référent le 1,8 milliard de chiffre d'affaires engrangé pour l'ensemble de l'année, le plus gros étant réalisé pendant la saison estivale, en juillet et août, et que l'on envisage  a minima  1 % de chute de l'

Femu a Corsica a exposé, plus précisément détaillé, sa stratégie après la grève de la SNCM.  On en trouve le compte rendu sur Corse Net Info (cliquer)

Dans une vidéo publiée par Corse Matin, Alain Mosconi expose son analyse de la grève.  Vidéo

Le conflit à la SNCM est donc "interrompu". Un terme qui rend compte, d'une attitude - celle des syndicats grévistes  -, et d'une réalité. Seize jours de grève ne peuvent se terminer par magie par la tenue d'une réunion débouchant sur un moratoire   quant à la mise en règlement judiciaire de la compagnie, par ailleurs considérée comme indispensable par l'Etat, Transdev et la collectivité territoriale de Corse.  La CGT a d'ailleurs prévenu qu'en cas d'absence de solution  pérenne d'ici décembre, il y aura à nouveau préavis et donc grève.  Et puis il y a les conséquences de la grève.   La grève a mis en lumière une opposition nette des  intérêts marseillais et corses, au point de faire apparaître de larges consensus des deux côtés de la Méditerranée, mais sur des bases strictement opposées et donc conflictuelles. Une opposition qui devrait logiquement toucher tous les partis - sauf le PCF et le Parti de Gauche -, et renforcer en Co

Selon les constatations de la presse, le travail reprend à la SNCM Voir Corse Matin

Selon les informations recueillies par la presse, la grève à   la SNCM pourrait prendre fin demain, 10 juillet. La CGT entend en effet proposer la reprise du travail.  " #SNCM  Le redressement judiciaire de la SNCM est écarté jusqu'à la fin de l'année, annonce une source syndicale. "Nous sommes en capacité de proposer une reprise du travail", indique par ailleurs la CGT." Dans le même temps, on apprend que le Kallisté, bloqué par la CGT à Marseille, pourrait être "libéré".  L'essentiel du protocole d'accord porterait donc sur le fameux moratoire, gelant toute procédure devant le tribunal de commerce d'ici la fin de l'année.  A suivre. Voir Les Echos

Comme on pouvait le craindre, la grève a été reconduite à Marseille à la SNCM. Dans le même temps la manifestation annoncée se déroule à Bastia.  Voir Corse Matin Voir Via Stella Ecouter le zoom de France Inter de 10:15 Voir aussi :  Paul Giacobbi   @ pgiacobbi  ·  40 min SNCM : les professionnels de Corse à bout de nerfs (via @franceinfo ) http://www. franceinfo.fr/emission/le-pl us-france-info/2013-2014/sncm-les-professionnels-de-corse-bout-de-nerfs-07-09-2014-07-45   …

SNCM : le transport est assuré et les capacités non saturées, vrai ou faux ?  Voir le Texte ici Voir le Texte ou là

Selon la presse, la CGT aurait indiqué  qu' " il faut écarter tout de suite le redressement judiciaire, la liquidation et la discontinuité de l'entreprise.". Demandant aux "  actionnaires de la compagnie  d'" assurer que jusqu'au terme des conventions de trésorerie jusqu'à juin 2015, ils garantiront la continuité de l'activité de la SNCM" .  On pourra ensuite discuter sereinement du projet industriel et de la sortie de l'actionnaire Transdev le plus tôt possible".  Cette position  - refusant toute discontinuité - rendrait difficile le règlement de la question de la dette, comme celles de la reprise et du financement des navires.  Voir Var Matin  Mais on continue de discuter, et le journal Le Marin fait montre d'un certain optimisme quant à la fin du conflit.  En Corse, la question du Kallisté,  toujours bloqué à Marseille constitue un sujet de forte mobilisation.  Par ailleurs, l'ultimatum de l'exécutif corse

Selon Le Marin  les élus marseillais -  (ville, communauté urbaine, conseil général des Bouches-du-Rhône) appellent à la reprise du travail à la SNCM.  En échange, ils proposent un moratoire qui, "pendant une première période de quatre mois, placerait la compagnie à l’abri de toute procédure (sauvegarde ou redressement judiciaire) devant le tribunal de commerce ". L'idée est bien sûr de se donner du temps pour étudier la "reprise" de la SNCM, mais aussi, de calmer le jeu, et de permettre à la compagnie de "faire" le reste de sa saison estivale. Le  Marin indique que cette solution aurait l'accord de Transdev. Les Marins en grève devraient donner leur avis lors de l'AG de demain, 8 juillet. Il reste que si "la sortie de crise" consiste à ne plus parler de redressement judiciaire pendant 4 mois et permettre au projet de reprise  animé par Christian Garin et le norvégien Siem de prendre corps, ... pourquoi pas.  Selon le Marin,

La SNCM :   le Big Bang ? On sait tous (je crois) depuis au moins 2 décennies que la SNCM est   en « danger ». J’ai déjà exposé ici les propos du « Rapport Pagès » de 1997 qui prévenait que la   «  SNCM, principal concessionnaire chargé de cette desserte maritime risque de se trouver non seulement concurrencé d’ici un an par de nouveaux armements bénéficiant sous certains pavillons européens de conditions de coûts plus avantageuses que sous pavillon français ». On connaît tous la suite. DSP, et encore DSP, déficits, subventions, batailles juridiques, judiciaires, européennes, pseudo-privatisation. Et toujours les mêmes questions, interrogations, problèmes et indécisions.   Tout se passe comme si en 20 ans personne n’a rien appris, rien compris, ou pire, rien décidé, rien assumé. Le jeu qui s’est engagé depuis la précédente DSP – celle précisément qui a été malmenée sur le plan judiciaire   et politique – est largement hypocrite, voire tordu. On attend. On tergiverse. On f

A propos de la grève SNCM, le préfet de Corse a déclaré :  "Le transport des passagers est assuré et les capacités de fret ne sont pas saturées" périssant même " avec des   places disponibles au départ de la grande majorité des traversées ".  En ayant soin avec prudence d'englober les lignes italiennes.  Comment comprendre dès lors l'inquiétude des professionnels et les témoignages de ceux qui ont connu des difficultés et, pour le fret, connaissent des retards importants ? En attendant les statistiques de juillet - qui seront connues début Août -, on ne peut s'en remettre qu'à des estimations rapides.  Quelques éléments :  Une fraction des passagers peut parfaitement avoir renoncé ou décalé son passage maritime. On gagne alors de la capacité par défaut de demande. Les transports - passagers comme fret - résultent d'une chaîne plus ou moins longue et complexe. Une modification de l'offre (navires immobilisés, port de Marseille bl

Cela a un côté inexorable. La situation créée par la grève de la SNCM parvient progressivement à radicaliser les positions, puis les oppositions, jusqu'à créer des tensions "secondaires". En Corse les manifestations des "socio-pros" "contre" la grève de la SNCM sont venues alimenter la crise. En clivant un peu plus encore les positions. Ainsi la CGT de Corse a-t-elle accueilli les manifestations des "socio-pros" en disant   - voir le communiqué -   "ne pas être étonnés qu'une partie du patronat de choc ne supporte pas que des salariés relèvent la tête."  Des tags sur la coque du Jean Nicoli "Vive Moby Line", "Fora CGT",  des jets de pierre, l'utilisation de lances à incendie,  etc.. ayant sans doute préalablement alimenté la tension.  - voir le témoignage d'un marin sur le site du "Marin" -.  . et le film de Corse Matin   repris sur le site de Via Stella. L'évacuation d'une vin

Paul Giacobbi, président de l'exécutif corse, a fait une conférence sur la SNCM et "sa" grève, ainsi que les entraves à la liberté de navigation, et donc à l'exécution de la DSP par la méridionale.  On trouvera sous ce lien le compter rendu En gros, Paul Giacobbi rappelle ce que sont selon lui les conditions de sortie de crise :  - discontinuité (passage par la case Tribunal de Commerce) " pour lever l’hypothèque des condamnations à rembourser la somme de 440 millions d’euros" - " faire porter l’acquisition des navires par une société d’économie mixte (SEM) qui louerait les navires à la société délégataire de service public, à condition que cette décision soit acceptée par l’Union Européenne." Il revient par ailleurs en détail sur les obstacles mis à la navigation, et le non respect des décisions de justice ( une décision exécutoire de justice enjoignant le recours à la force publique concernant le Kalliste à  Marseille) Et il conclue

Le point du soir. Un scénario qui se déroule logiquement.... si on peut dire.  Logique de crise ?  A Marseille : selon Metronews , les bateaux de croisière ne peuvent plus accéder à Marseille : "Rien ne rentre, résume un syndicaliste. On ne fait pas ça pour le plaisir, souffle Laurent de la CGT. On a conscience qu’on pénalise beaucoup de gens. Mais si on ne fait rien, plus personne n’entendra parler de nous car nous n’existerons bientôt plus", redoute-t-il." De son côté : "   le président du Club de la croisière Marseille-Provence, Jacques Truau dénonce "une situation catastrophique pour l’économie du port et des compagnies". "C’est l’effondrement de 10 ans d’effort pour faire venir les croisiéristes". Le journal signale l'arrivée ce week-en de 9 navires de croisière (26 000 passagers). Le site Tourmag   précise que  " Depuis le 24 juin 2014, onze escales ont été perdues ". Par ailleurs, on apprend que  L'Assemblé Génér

On peut lire le communiqué de la préfecture sur son site   - voir le communiqué - .  Avec une allusion aux risques d'actions visant à "bloquer" les ports corses. " Les récentes difficultés que l’État s’efforce de traiter rapidement ne doivent pas conduire à des actions qui auraient pour effet de réduire encore les approvisionnements et le trafic des passagers. A la veille d’un week-end synonyme de pleine saison estivale, le Préfet de Corse-du-Sud et le Préfet de Haute-Corse en appellent à la responsabilité de chacun. Il est essentiel que l’ensemble des acteurs économiques de Corse contribuent à garantir la liberté d’aller et venir de tous."

A quelques minutes d'intervalle on a pû prendre connaissance de la position des deux groupes "nationalistes" de l'Assemblée de Corse.  1. Corsica Libera - voir l'article d'Alta Frequenza -  met en cause " l’Etat français qui, durant des décennies, a organisé puis cautionné le système SNCM-CGT." . et " demande l’application du service social et solidaire adopté par l’Assemblée de Corse en 2012 à la demande de nos élus" Par ailleurs il indique, qu'en cas de manquement il revient à la CTC de réclamer le paiement des indemnités prévues à la DSP.  CORSICA LIBERA   @ CORSICA_LIBERA  ·  1 h #SNCM @Corsica_Libera demande « l’application du service social et solidaire » # Corse ... http:// fb.me/1vZOsus21   2. Femu A Corsica  - Voir l'article d'Alta Frequenza  - " estime qu’au-delà du problème conjoncturel du blocus, qui n’est plus acceptable aujourd’hui", et indique   "que l’on touche aux limites de la