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Affichage des articles associés au libellé Corse

Corse, carburants, toujours dans le brouillard ?

  Corse, carburants, toujours dans le brouillard ?    La question des carburants est revenue au premier plan, au détour de la présentation d’un rapport de l’exécutif devant l’Assemblée de Corse (rapport 2012/O1/164). Une question revenue sur le devant de la scène avec la crise des gilets jaunes, après un demi-sommeil de 7 ou 8 ans.    Un hors d’œuvre un peu fade    Les raisons en sont simples et connues désormais de tous. Les carburants sont chers en Corse… singulièrement par rapport aux Bouches du Rhône, et l’écart semblait bien se creuser. Alors on a cherché. Un mélange de « pourquoi » et de concours Lépine pour trouver une solution.  On attendait donc avec impatience ou à tout le moins intérêt le rapport de l’exécutif, consécutif à celui de l’Autorité de Concurrence, qui, hélas, n’a pas épuisé le sujet tout en faisant des constats forts. Mais voilà, comme on n’a pas eu de révélations sur le  pourquoi , les solutions devront attendre… qu’on approfondisse, ce qu’on ne semble pouvoir f

La #Corse, la #DSP #Maritime, l’Autorité de #Concurrence et les politiques.

  La Corse, la Dsp Maritime, l’Autorité de Concurrence et les politiques.   Ainsi donc la nouvelle (courte) DSP Maritime a été votée à une large majorité, sans autre opposition que des non-participations polies. Formellement ce vote apparait explicitement comme l’affirmation d’une croyance – contre l’Autorité de Concurrence et la Commission Européenne – en la nécessité d’un service public de voyageurs (sous DSP). En ce sens il confirme une fois encore son opposition à l’analyse de la Corsica Ferries, qui aux dires de l’exécutif « ne s’est pas positionnée pour remporter le marché, mais pour imposer sa vision du service public ». Il est clair que cette Compagnie parie ici sur le caractère illicite du cahier des charges. Le vote concourt donc ainsi à un objectif essentiel, celui de la défense de la pérennité des compétences corses telles que la collectivité les conçoit et celle du service public tel qu’il est défini par l’exécutif corse. Au passage, les prises de parole  critiquan

#DSP #Maritime #Corse : Enquête de la commission européenne pour la Mini DSP

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La Commission européenne vient, le 28 février, d’ouvrir une enquête sur la DSP attribuée en juin 2019. En cause, les trois contrats attribués à la Corsica Linea sur les Ports de Bastia, Ajaccio et Île Rousse. Les griefs « préliminaires » sont graves  Nulle surprise. Ces « doutes » étaient les nôtres, au moins sur les deux premiers. Or ces deux griefs sont majeurs, en ce qu’ils sont directement applicables aux procédures lancées depuis, avec au surplus l’abandon des DSP ligne à ligne.  Le troisième grief concernant les paramètres de compensation est d’une autre nature. Il porte en effet sur la question de l’imputation des coûts, et devrait à mon sens déboucher un jour sur une normalisation des comptes, et une évaluation contradictoire des propositions économiques (voire sociales et environnementales). A suivre donc.  -

DSP Maritime Corse . Ce que la non candidature de la Corsica Ferries met en lumière

La Corsica Ferries ne postule pas : aveu d’impossibilité ? On peut considérer que l’annonce de la non-candidature est la suite logique d’une longue histoire. La Corsica Ferries nous dit qu’elle n’a jamais pu véritablement concourir dans le passé, ou gagner une ligne quand elle était mieux disante. Au surplus, on a l’impression que chaque pas franchi grâce aux décisions de justice est ensuite plus ou moins contourné. Ainsi par exemple l’abandon des DSP ligne à ligne est un retournement important. Or, aujourd’hui, les conditions de concurrence pour l’entrée dans la Semop imposaient soit une taille critique importante, soit de monter une entente, pardon, un consortium. Tout candidat devait donc être en mesure, seul ou avec un partenaire de dédier 7 à 8 navires, ce qui protège de fait les positions acquises, ou à tout le moins augmente la hauteur de la barrière l’entrée. Une autre raison tient à la définition même du besoin de service public et à celle du cahier des charges qui sont l’une

#Corse #DSP #Semop : encore des questions

DSP Maritime Corse et société régionale : continuité et rupture L’Assemblée de Corse vient d’adopter ce 29 novembre 2019 - sous les applaudissements de la majorité - un texte essentiel portant création d’une « compagnie corse en charge du service public maritime ». Dans le même temps, ce texte définit l’architecture de l’organisation future de la continuité territoriale maritime. On parle d’un vote historique... Le rapport adopté est doublement essentiel : il marque une étape importante dans le processus annoncé en 2016, mais il constitue une rupture par rapport au schéma envisagé il y a trois ans et les pistes avancées depuis. La constitution d’une SEMOP, société d’économie mixte à opération unique dont la Collectivité de Corse sera l’actionnaire majoritaire, témoigne tout à la fois d’une continuité dans l’analyse et des ruptures significatives opérées. - En effet, c’en est fini de l’articulation entre une société d’investissement détenant des navires, et deux sociétés d’exploitation,

#Corse #Carburants Des actes

Une nouvelle fois le débat s’est engagé sur les prix du carburant en Corse. On se rappelle que ceux-ci sont supérieurs à ceux pratiqués en France continentale, bien que la TVA soit moindre en Corse (13% au lieu de 20 %). L’écart, entre les deux marges hors taxes sur le gazole est « en moyenne » de l’ordre de 11 centimes à 16 centimes selon les micro-régions. Nous disions 13 en moyenne dans un précédent papier. On n’en finit plus depuis septembre 2018 de discuter - sans chiffres complets et sans les détails indispensables - de ce fameux écart. Si le surcoût « avéré » peut être par excès évalué à 6 ou 7 centimes, il en reste au bas mot presque autant à expliquer.... sans que les réponses ne soient convaincantes. Entendons-nous. Il n’est pas anormal que les marges moyennes varient d’un lieu à un autre, d’un pays à l’autre. Celles de Belgique, réglementées, sont plus faibles qu’en France ou en Allemagne. Mais les écarts sont ici et là modérés... On attend l’oracle Désormais on attend comm

#Corse #Carburants : « L’impôt sur l’infortune »

Tout commence donc, il y a environ un an avec la flambée du prix des carburants. Un mouvement différent de celui, général, des gilets jaunes.  Alors que sur le continent les plus fragiles se révoltent contre la concomitance de la hausse du baril et d’une augmentation prévue des taxes, en Corse, le doigt est pointé en direction d’une singularité :  bien que bénéficiant d’une fiscalité moins lourde, la Corse paie régulièrement son carburant plus cher que sur le continent, et cette écart tend à augmenter : un « impôt sur l’infortune ». Depuis se sont succédés diverses explications, une étude commanditée par la Collectivité territoriale de Corse, et des enquêtes de la part de l’Etat. Quand je dis depuis, c’est bien sur sans compter les publications précédentes (Adec, IGF, etc..).  Autant dire que nous devrions y voir plus clair... Eh bien non ! Et ce pour diverses raisons.  - La première tient tout simplement à l’absence de transparence sur le coût des différents maillons de

#Corse #Carburant : ne pas négliger le contexte

#Corse #Carburant : ne pas négliger le contexte La Corse se trouve être au cœur d’un mouvement général  (mondial) de restructuration de la distribution pétrolière. Pratiquement organisée autour de trois pôles (majors, « indépendants»,  grande distribution{GMS}) la distribution de carburants a connu une mutation majeure ces vingt dernières années dans un contexte de stagnation voire de baisse des volumes consommés dans les pays développés.  De manière globale ce fût la forte croissance des GMS, le recentrage des « majors » sur l’amont, la baisse du nombre de stations, et le rachat d’une part des réseaux des majors par les « indépendants ». Une occasion aussi pour ces derniers de prendre des positions de force sur certains marchés dont les majors se désintéressent. Or c’est un fait que les majors et a fortiori les GMS ont des politiques de marges de distribution plus faibles que les « indépendants ». L’apparition de nouveaux acteurs ou leur renforcement se traduit donc par

#Corse, #carburants : la #transparence nécessaire

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Corse, carburants : la transparence nécessaire  La question du prix des carburants en Corse est posée régulièrement. Elle l’a été il y a près de 20 ans - en débouchant sur une condamnation des acteurs de la distribution de détail - et elle l’est à nouveau depuis une année environ.  L’aspect insulaire des choses est bien entendu non seulement mis en avant (après tout le marché est effectivement insulaire et de petite taille), mais de mon point de vue exagéré.  S’il est vrai que la moindre taxation des carburants dans l’île était censée compenser le surcoût de l’insularité, force est de constater que personne n’est parvenu à « expliquer» parfaitement l’actuel surcoût de la Corse par ses particularités. Ni le surcoût de transport en amont, ni le supplément de coût de stockage, ni la taille moyenne des stations service n’expliquent une marge apparente largement supérieure à celle relevée en moyenne en Europe, ou dans dans les Dom-Tom. Reprenons les choses simplement. Le

#DSP #Maritimes #corses : le tumulte est de retour.

DSP Maritimes corses : le tumulte est de retour.  Il y a un an, après le vote de l’Assemble de Corse lors de la session de juillet 2018 j’émettais l’idée d’un risque de nouveau tumulte.  Qu’a-t-on décidé il y a un an ?  1.      La prolongation de 4 mois de la DSP en cours (qui expire donc fin septembre 2019) 2.      L’organisation d’une DSP de 15 mois de « transition » dévolue ligne à ligne ;  3.      Des OSP pour 10 ans à compter d’octobre 2019, au contenu révisé depuis (avril 2019).  Que craignait-on alors ? 1.      D’abord l’effet « pervers » des nouvelles OSP sur le test de marché (lui-même contestable et contesté) effet largement corrigé depuis ;  2.      Ensuite le caractère « extraordinaire » (lisez anormal, discutable..) d’une DSP maritime de 15 mois ;  3.      Enfin, la fragilité de la définition du service public ouvrant le flanc à des  contestations juridiques, et des demandes d’indemnisation.  Mais la procédure portant sur la DSP de 15 mois précéd

Le Pétrole, les #prix des #carburants et la #Corse… suite

D'une part les résidents sont effectivement à l'origine d'une part essentielle des consommations de carburant dans l'île, même si 700 000 véhicules extérieurs s'y rendent chaque année, et si les touristes en louent quelque milliers. Ils génèrent aussi, par leurs importations, les consommations de carburants des navires transportant le fret. Les choix d'alors, d'imputer les émissions de CO2 comme les coûts au prorata des recettes (ce qui est avantageux pour le Fret), est probablement contestable. Si effectivement l'essentiel de la DSP maritime consiste à acheminer le fret importé (le ratio Import/export est de l'ordre de 16 %), il faudrait lui imputer l'essentiel des consommations de 200 traversées par mois. Un montant qui représente sans doute entre 1/3 et 1/4 de ce qu'on consomme comme carburants dans l'île. Au total, dans une étude sur la  vulnérabilité de l'économie corse à un choc pétrolier  (elle aussi commandée par la CTC) à l

Comment se fait-il que le #gazole soit plus cher en #Corse que sur le continent ?

Comment se fait-il que le gazole soit plus cher en Corse que sur le continent ? Commençons par deux questions fréquentes. Il n’ y a pas de pompes de la Grande distribution (GMS)… Vrai, mais en Corse on est 10c/litre plus cher que dans les pompes traditionnelles du continent. On a aussi des surcoûts liés à l’insularité rétorque-t-on !    Vrai aussi ! Mais ces fameux surcoûts (transport maritime et dépôt pétrolier de Corse) ne représentent  que 4,4 centimes €, alors que la Corse paie moins de TICPE et dispose d’un taux de TVA moindre (13% contre 20%). Et cet avantage compense largement ce surcoût, puisqu’il représente  environs 7,5 c€/l de gazole . On devrait donc sur cette base payer moins cher que sur le continent. Or on paie plus cher Alors que reste-t-il ? Eh bien une marge totale de distribution (hormis les surcoûts) qui représente plus de  18,3 c€/l  (et peut-être plus de  26,3c/l  en intégrant la partie hors de Corse) contre moins de 16 sur le continent et moins de